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Comment intégrer une démarche éco-responsable dans la photographie culinaire ?

La communication responsable se décline à travers une multitude de canaux, allant du print au web, en passant par la photographie !

Dans cet épisode de Cogiter, Céline Sigismondi, co-fondatrice de Cōam, a eu le plaisir d’échanger avec Julie Girardet, photographe culinaire éco-consciente et fondatrice de Lyk Studio. Elle nous explique ce qu’est la photographie culinaire, comment avoir une démarche écoresponsable en photographie culinaire et comment éviter le gaspillage lors d’un shooting food.

Qu’est-ce que la photographie culinaire ?

La photographie culinaire est un type de photographie professionnelle visant à réaliser des images gourmandes de plats et produits mises en scène. Ces clichés sont ensuite destinés à de la publicité, des livres de recette, des réseaux sociaux, etc.

Qu’est-ce que la gastronomie durable ?

La gastronomie durable englobe beaucoup d’acteurs : les cafés, les hotels, les restaurants, les auberges… mais aussi les agriculteurs, les fournisseurs, les marques, les épiceries, ect. Le terme durable designe toutes les démarches engagées que l’on peut mettre en place de la terre à l’assiette : acheminement, conditionnement des produits, valorisation des déchets à la fin du service, ect.

Comment éviter le gaspillage en photographie culinaire ?

Quant on fait un shooting photo culinaire, il est toujours intéressant d’ajouter des ingrédients et des éléments de stylisme sur le set afin de poser le contexte de la photo, et que celle-ci raconte une histoire. Même s’il est nécéssaire d’acheter des aliments supplémentaires, il est aussi important de faire en sorte qu’il n’y est aucun gaspillage de nourriture et que chaque reste soit, au contraire, valorisé en cuisine. Par exemple, avec les fruits et légumes on peut faire des coulis ou confitures, avec des aromates on peut faire du pesto, ect.

Il est aussi important, en tant que photographe, de sensibiliser les client(e)s avec qui l’on travaille et les inciter à ne pas envoyer trop de produits. Parfois, les quantité envoyées sont démesurées, comparé au besoin qu’on va en avoir.

On peut profiter des photos culinaires, des aliments et des recettes, pour faire ses plats de la semaine et même parfois en faire profiter autour de soi quand il y a vraiment de grosses quantités. Ça peut être pour des proches ou des associations, comme Éco-Charlie à Nice.

Enfin, un autre moyen d’éviter le gaspillage de nourriture est de faire l’état des lieux des photos que l’on a à produire dans la semaine ou le mois, et faire une liste de course intelligente en conséquent. Cette méthode permet de réutiliser des aliments sur plusieurs photos (quand ils sont présents dans les deux recettes, ou se prêtent à la même ambiance) et de ne pas sur-consommer.

Comment faire des photographies culinaires responsables ?

Au-delà des astuces anti-gaspillage évoquées plus haut, la recette pour réaliser des photos culinaires responsables est tout simplement d’avoir un raisonnement écologique et éthique.

Une des techniques courante en photo culinaire consiste, à reconstituer un aliment ou un produit pour qu’il soit le plus appétissant possible… ce qui ne le rend plus du tout comestible. En plus du gaspillage que cela engendre, ça donne une vision faussée de l’aliment ou du produit en question.

Bien sûr, parfois il est difficile de faire autrement ou même il est plus responsable de faire appel à des aliments factisses. Par exemple dans le cadre d’un shooting pour des buches de Noel, travailler avec une fausse permet d’éviter la fonte des glaces et donc d’en gaspiller. Cela permet aussi au photographe d’avoir le temps de mettre en scène ses éléments, de travailler sa composition et sa prise de vue, de régler son apparail photo et ainsi de shooter le produit sans pression.

Comme dans tous métiers, on peut aussi dresser une blacklist de projets avec qui on ne souhaite pas travailler comme, par exemple, des marques alimentaires aux produits trop industriels ou transformés, qui ne sont pas alignés avec un positionnement responsable.

Enfin, une dernière astuce est de faire un maximum de recettes de saison. Il est parfois compliqué de respecter ce critère car certains shootings doivent être fait jusqu’à 6 mois à l’avance. Cependant, consommer local et de saison, autant que possible, reste la bonne pratique à adopter.

Quels outils de gestion utiliser en tant qu’entrepreneuse responsable ?

Au-delà du coeur de son activité, on peut aussi réduire son impact dans la gestion de ses projets, en utilisant par exemple :

  • File vert, pour transférer tous ses fichiers,
  • Pixie 7, une galerie d’images pour partager ses photos aux clients puis les supprimer au bout d’une semaine,
  • Infomaniak, pour herberger sa boite mails,
  • La Suite Adobe (Photoshop, Lightroom), comme tout bon créatif, pour faire de la retouche photo, c’est un indispensable,
  • Calendly, pour la prise de rendez-vous qui, en plus d’être pratique, permet d’éviter de nombreux échanges mails.

Au niveau du matériel de photographie, on peut essayer, autant que possible, d’acheter reconditionner ou de seconde-main sur LeBonCoin par exemple. En général, en plus d’être écologique, c’est une solution très économique pour un(e) photographe. On peut aussi opter pour la location de matériel pour des besoins techniques et très spécifiques, qui coûterait cher et ne servirait qu’une fois, ou encore pour tester un appareil photo ou un objectif avant de l’acheter.

En bref…

La photographie culinaire est un secteur en pleine croissance, avec beaucoup de marques et d’acteurs qui s’engagent. De nombreuses techniques existent pour réaliser de jolies photos gourmandes, éthiques, et écoresponsables.

Les coordonnées de l’invitée :

Vous pouvez retrouver, Julie de Lyk Studio :

  • Sur son Instagram, pour suivre ses conseils et astuces : @lyk.studio
  • Sur son site internet, pour découvrir son univers photo et plonger dans son blog avec ses recettes culinaires zéro déchet — lykstudio.fr

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